HISTOIRE DU JOUR
Selon Oleg Loginov
31 juillet
ASSASSINAT D’ÉTIENNE MARCEL
Étienne Marcel est prévôt marchand de Paris de 1354/1355 (réélu pour deux ans en 1357), riche échevin, chef de l’insurrection parisienne de 1356-1358, l’un des promoteurs de la grande ordonnance de mars.
À l’instar d’autres grands commerçants, Marcel devait sa position à l’état: sa mère venait d’une famille d’employés du palais, son père d’une famille de fournisseurs de la cour. De ce fait, il était initialement entièrement loyal à la royauté. Cependant, les abus observés par Marseille de la part de certains courtisans, le montant excessif des impôts fixés en décembre 1355 par les États Généraux et la défaite militaire qui a suivi de l’armée royale à Poitiers (1356) ont conduit à une grave crise financière dans le pays. Deux fois gravement touché par les spéculations financières de l’entourage Royal, Marseille est devenu à la tête du mouvement réformateur, dont les membres en 1357 ont tenté d’établir une monarchie contrôlée en France, s’opposant au pouvoir Royal et au dauphin en particulier. Marcel était un représentant de la troisième classe et a joué un rôle important dans les réunions des États Généraux en France pendant la guerre de Cent ans.
Étienne Marcel impose au Dauphin la Grande ordonnance de mars.
Aux États Généraux de 1357, les délégués de la troisième classe ont obtenu du dauphin Charles, qui, à cette époque, a effectivement gouverné le pays en l’absence du roi Jean II, qui était en captivité anglaise, la publication de la soi-disant grande ordonnance de mars, contenant la promesse d’un certain nombre de réformes et limitant dans une certaine mesure le pouvoir Royal en faveur des États Généraux. Ce document établissait notamment l’obligation pour le roi de convoquer régulièrement les États Généraux, ainsi que l’interdiction de fixer des taxes et de modifier la valeur de la pièce sans leur consentement. Cependant, bientôt, le dauphin a publié plusieurs ordres qui ont réduit l’autorité des États Généraux à zéro.
Gordon Frederick Browne. «Marseille et le dauphin de France, 1358»
En réponse, en février 1358, une révolte éclate à Paris. Le 22 février 1358, les rebelles menés par Étienne Marcel font irruption dans le palais Royal. Ils ont tué sous les yeux du dauphin les maréchaux de Normandie et de champagne — Robert de Clermont et Jean de Conflans.
Au début, plusieurs hommes du marchand Prévot s’emparèrent de Jean de Conflans et le tuèrent. Le maréchal de Normandie de Clermont a tenté de s’échapper en se réfugiant dans une pièce voisine et a complètement oublié qu’il devait protéger son duc; néanmoins, il a également été tué. Les deux corps ont été emmenés dans la cour où ils sont restés jusqu’à la nuit. Les hommes du Dauphiné les ont enterrés en cachette.
Lucien-Étienne Meling. «Prévot Étienne Marcel et dauphin Charles»
Le dauphin a vu la mort des deux proches. Il avait peur. Étienne Marcel n’attendait que ça. Il a agi comme le patron du Prince:
— Sire, n’ayez peur de rien.
Pour convaincre le jeune Prince que rien ne le menace, il porte sur sa tête son propre Chaperon rouge et bleu, «divisé en parties rouge et bleu, bleu à droite», et lui-même le bonnet que portait le dauphin.
Après cet événement, Étienne Marcel devient pendant quelques mois le dictateur de facto de Paris. Le dauphin, en mars 1358, fuit secrètement de Paris à sanlys, où il convoqua des États Généraux fidèles à lui-même et commença à rassembler des troupes pour agir contre les rebelles. Bientôt, il a réussi à bloquer la capitale rebelle et couper les voies de Livraison de nourriture à elle. Le roi de Navarre Charles le Mauvais s’est également exprimé dans la région parisienne.
En mai 1358, une grande révolte paysanne, connue sous le nom de Jacquerie, éclate dans le Nord de la France. Étienne Marcel a établi des contacts avec les chefs de la rébellion et a même envoyé un détachement armé pour les aider, mais il l’a rapidement rappelé. Peu de temps après, Jacquerie fut supprimée par les troupes de Charles le Mauvais et du dauphin.
Marcel, quant à lui, entra dans les négociations avec Charles le Mauvais, dans l’intention apparemment de lui rendre Paris, mais n’eut pas le temps de le faire le 31 juillet 1358, les partisans du dauphin tuèrent Marseille alors qu’il contournait les postes de garde.
Le chroniqueur Jean Froissart a affirmé que Jean Maillard et son frère Simon étaient à la tête des assassins de Marseille:
Armés, ils se sont approchés peu avant minuit de la porte Saint-Antoine, où ils ont trouvé le marchand Prévot avec les clés de la porte à la main. En le voyant, Jean Maillard dit, en le nommant par son nom: «Étienne, que fais-tu ici à cette heure du matin». Prévot répondit: «Jean, pourquoi demandez-vous cela? Je suis ici pour prendre soin de la garde et garder la ville que je dirige.» «Par dieu! Jean répond en s’adressant à ceux qui se trouvaient à ses côtés. Vous n’êtes pas ici à cette heure pour une bonne cause, ce que je vais vous montrer maintenant. Voici, regardez pourquoi il a dans sa main les clés de la porte de la ville, pas pour trahir la ville.» Prévot a dit: «Jean, tu Mens.» Jean répondit « «c’est toi, Étienne, qui ment «et l’attaqua en criant à ses hommes:» Tuez-le, tuez-le. Maintenant, frappons la maison, car il y a tous les traîtres.» S’éleva tout à fait une grande agitation, et prévost serais heureux de courir, mais Jean s’est effondré sur lui tel un coup de hache sur la tête, qu’il est tombé sur le sol, mais, avant, il était son camarade, et, avant le meurtre n’a jamais quitté son. Six autres personnes ont été tuées et les autres ont été emmenées en prison.
Le tableau «Assassinat d’Étienne Marcel, prévôt marchand de Paris, et des marchands révoltés contre le dauphin Charles».
On dit que le complot contre le marchand Prévot a été organisé par la famille des Essards, qui était responsable du trésor Royal. Ils écrivent que les neveux et autres gendre de pierre des Essarts étaient aux premières loges des manifestants, observant le dernier acte de leur combat avec un mouton noir admis dans le cercle de leurs liens familiaux et financiers.
Meurtre D’Étienne Marcel. Miniature des Chroniques de Jean Froissart (XVe siècle)
Étienne Marcel a été poussé, battu, botté de pied. Trois ou quatre proches du marchand Prévot furent à leur tour torturés et tués. Ceux qui ont réussi à se cacher dans la première heure sont restés en vie. Les autres se contentaient d’être plantés au Châtelet. Personne ne les a défendus: aucun parisien ne se souvient avoir suivi Étienne Marcel.
Benjamin Ullmann. «Le corps d’Étienne Marcel est montré au dauphin Charles, futur roi Charles V, le 2 août 1358»
Peu de temps après, le dauphin entra à Paris, la révolte fut réprimée, La grande ordonnance de mars annulée.
Étienne Marcel est devenu une figure emblématique vénérée à l’époque de la grande révolution française. Une station du métro parisien Étienne Marcel porte son nom.
* Les textes de Wikipedia et d’autres ressources en ligne ont été utilisés.
* Traduit par dictionnaire électronique. Le texte original en russe et bien plus encore sur le sujet criminel peuvent être sélectionnés sur la page principale du site — http://crimerecords.info/
